L’Atelier Contemporain 2022









L’absence d’images dans un livre n’empêche par leur surgissement en filigrane,

comme des courants d’air qui passent entre les lignes. Dans les traces de Gilles

Aillaud, peintre lié au mouvement de la Figuration Narrative, Nicolas Pesquès

interroge cette alliance secrète entre parole et image. Deux formes

d’expression, qui, sans se confondre, convergent vers une même question

impossible : « La seule question qui vaille est celle à laquelle on ne peut pas

répondre. Les bêtes nous indiquent la possibilité de ne pas la poser.

L’expression est ce que nous avons trouvé de mieux pour ne pas la résoudre

sans l’étouffer. Par la peinture, par le poème, nous la restituons dans son

malheur. »

Au fil de son essai, Nicolas Pesquès tente de mieux comprendre la voie ouverte

par le peintre qui voulait « peindre ce que l’on a devant soi », qui voulait

donner à voir l’étrange évidence des existences animales, végétales,

minérales : Gilles Aillaud, écrit-il, « ouvre et accède au monde. A ses rivages, à

ses arbres, à ses cailloux. Il ouvre et accède au grand large de l’anonyme flux

des choses précises. »

CHÈRES IMAGES

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