André Dimanche éditeur, 1997
Suite et poursuite de l'investigation de la colline et des moyens mis en oeuvre. A mi-chemin, une accélération d'écriture, due à l'entrée du vert et à l'intensité de son élancement, installe un tempo qui ne ralentira plus.

Décembre 1985
Depuis le 2 Août 1980, date de ma première note enregistrée, motif et méthode n'ont guère varié. La colline pour autant est-elle toujours la même ?
La méthode aussi a glissé, a vécu sa vie de méthode appliquée, avec ses angles d'attaque, la mainmise du vert, avec ses délaissements et ses envies.
Je sais, la colline n'est pas indépendante de son observateur, ni même de son observation.
Ce qui reste à lire est une aventure de corps réciproques, tangentiels et disjoints, rompus et retrouvés; et si cette histoire a un sens c'est celui d'une curiosité affamée, assidue et réflexive.
Car c'est aussi une histoire d'amour d'écriture pour une colline tenant lieu de monde, de partenaire et de témoin de mes propres errements et modifications.
Au reste, je souhaite que le poème m'expulse, qu'il me traverse et, qu'au fil des ans, ne subsiste qu'une somme qui serait Juliau (ou tout autre chose ou personne) à la fin détachable de mes nombreuses postures.
La colline et son poème.