André Dimanche éditeur, 2009


Approfondissant la réflexion sur le langage, J7 s'installe dans l'écart entre le paysage vu et le paysage écrit, entre la colline et elle-même. Le motif autant que la couleur restent la source du questionnement et de ses effets sur le corps -le corps qui regarde comme celui qui s'exprime.

Une quatrième partie, écrite "en compagnie" d'Emily Dickinson, traverse l'acuité d'une grande praticienne de la séparation, celle que toute espèce d'expression produit, et qui se trouve de plus en plus au coeur de l'aventure de la face nord.


Juliau d'un côté, lui-même de l'autre

le noyau dur de l'apparence ressemble à un miroir


avec cette facilité qu'il a de trancher

de détruire ce qu'il tranche


ni ici ni là écrire ne se peut

mais franchir l'aigu, l'immédiat


garder un oeil dans la phrase

en discontinuant


Je n'ai pas bougé mais quelque chose s'est retourné. Le corps est devenu grammatical. Curieusement il parle plus vite, il oublie plus facilement. Il a rompu avec l'identité. Il fête cette rupture. La souterraine, la dissonnante.


Quand la colline est-elle le plus ce qu'elle est? Où passe le fil de l'eau, le miroir de la hache ?


Voici la profondeur et voici le jaune. Ce n'est plus un écho ni une frappe mais quelque chose de vissé, un assemblage. On peut les avoir sur la même photo.


Après J7, les ongles sur la craie, la pente s'adresse aux mots, le jaune se répartit: ici matière et ici écrire, à peine si l'animal hésite. Simplement, en prenant ce chemin, par une division inaccoutumée extrayant le sans image, on rejoint aussi la colline.

 

Couverture: Paul Wallach

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